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BIODIVERSITÉ COMMENSALE

Désigne la biodiversité des plantes, animaux champignon et microorganismes qui coexistent avec les milieux créés ou forcement modifiés par l’homme.

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Matthieu Calame, pour la COREDEM

Exemples

Les plantes « messicoles » liées aux cultures moissonnées comme le bleuet et le coquelicot sont des plantes commensales. Le cafard est un animal commensal du local poubelle.

Définition développée

Limite entre biodiversité sauvage et commensale

Il n’est pas toujours aisé de fixer une limite générale entre biodiversité sauvage et biodiversité commensale. Si certaines espèces se sont spécialisées au point d’apparaître comme ayant co-évolué (c’est notamment le cas du rat d’égout) d’autres espèces opportunistes, comme le renard sont présentes autant en ville qu’en campagne.
En revanche, il est plus aisé de distinguer la biodiversité sauvage et la biodiversité domestique dans une station particulière. En un lieu donné, l’abandon de l’exploitation par l’homme se traduit en effet par une évolution souvent rapide de l’écosystème. C’est le cas des espèces végétales dites "messicoles" : les fleurs liées aux cultures et modes de moisson traditionnels. L’intensification mais également l’abandon des cultures les font disparaître. C’est également le cas de fleurs emblématiques comme les orchidées dont la présence est généralement liée au pâturage extensif.

Incidence sur la conservation

La confusion entre biodiversité domestique et sauvageet l’usage pose des problèmes de communication dès lors qu’il s’agit de conserver la biodiversité commensale suite à l’abandon de pratiques. En effet, certains programmes de conservation maintiennent de manière volontaire les milieux ouverts (fauche et retrait des fauches pour maintenir un milieu appauvri en matière organique et empêcher le développement des ligneux). Cette biodiversité est donc maintenue par une intervention constante et déterminée de l’homme qui bloque l’évolution spontanée du milieu. De telles pratiques rentrent difficilement dans le schéma binaire commun naturel/artificiel. D’où le développement de concepts comme la valeur patrimoniale d’une espèce.

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