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CATÉGORIES DE BIENS

Pierre Calame identifie 4 catégories de biens, en partant de la nature même des biens et des services plutôt que de leur finalité :
- Les « biens publics », qui se détruisent en se partageant et dont l’usage par l’un n’exclut pas l’usage par l’autre.
- Les biens qui se divisent en se partageant mais ne sont pas le fruit de l’ingéniosité humaine
- Les biens et services qui se divisent en se partageant et sont le fruit de l’ingéniosité humaine
- Les biens et les services qui se multiplient en se partageant, biens tels que la connaissance, l’information, la créativité.

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COREDEM, d’après la définition de Pierre Calame.

Définition développée

Dans son résumé du livre de P. Calame « la démocratie en miettes », l’IRG livre une définition plus étendue de ces différents types de biens :
« -La première catégorie, à laquelle on pourrait réserver l’expression de « bien public » stricto sensu englobe les biens qui se détruisent en se partageant ou qui, quand ils existent et sont produits, bénéficient à tous sans que l’usage par l’un exclue l’usage par l’autre. Ceux-là appellent une gestion collective.
- La deuxième catégorie, que l’on pourrait qualifier de « ressources naturelles », au sens le plus large du terme, englobe les biens qui se divisent en se partageant et sont en quantité finie. Ces biens appellent une gestion économique pour les mobiliser, les entretenir, les reproduire mais leur quantité ne dépendant que partiellement de l’ingéniosité humaine, leur répartition relève de la justice sociale autant et plus que de l’économie marchande.
- La troisième catégorie englobe les biens et services qui se divisent en se partageant mais qui sont avant tout le produit de l’ingéniosité et du travail humain. Ce sont principalement les biens industriels et les services aux personnes. Ils peuvent, comme on l’a vu, être considérés comme biens et services indispensables et relever par « vocation » ou par « répartition » d’une gestion publique mais ils sont bien adaptés par ailleurs à une régulation par le marché, en tant que mode décentralisé d’affectation et de combinaison des ressources.
- La quatrième catégorie enfin, la plus intéressante pour l’avenir, est constituée des biens et services qui se multiplient en se partageant. Cette algèbre paradoxale où deux divisé par deux égale quatre est celle de la connaissance, de l’information, de la relation, de la créativité, de l’intelligence, de l’amour, de l’expérience, du capital social. Ce que je donne, je le garde, et je m’enrichis de ce que l’autre me donne. Logiquement, de tels biens et services devraient relever non du marché mais de la mutualisation : je reçois parce que je donne [1] ».

[1cf. IRG, Les différentes catégories de biens, Résumé et extraits du livre « La Démocratie en miettes » (2003) de Pierre Calame : http://www.institut-gouvernance.org/fr/analyse/fiche-analyse-317.html

Pour aller plus loin

Plus de ressources avec la recherche Scrutari.

Autres références

Pierre Calame, Essai sur l’œconomie, Éditions Charles Léopold Mayer, 2009 : http://www.eclm.fr/ouvrage-334.html

Pierre Calame, La Démocratie en miettes, Éditions Charles Léopold Mayer, 2003 : http://www.eclm.fr/ouvrage-117.html

IRG, Les différentes catégories de biens, Résumé et extraits du livre « La Démocratie en miettes », 2003, de Pierre Calame : http://www.institut-gouvernance.org/fr/analyse/fiche-analyse-317.html

IRE, Les différentes catégories de biens et de services et leurs régimes de gouvernance, Extrait de l’Essai sur l’Œconomie de Pierre Calame, Éditions Charles Lépolold Mayer, 2009 : http://www.i-r-e.org/fiche-analyse-230_fr.html

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